JEAN-LOUIS PONS : La haine,...excite les disputes, mais l\'amour couvre toutes les transgression

 JEAN-LOUIS   PONS  : La haine,...excite les disputes, mais l\'amour couvre toutes les transgression

Ma Muse et ma Conscience

Ma Muse et ma Conscience.


Inspiration d'une nuit sous influence... légère.

Elle était belle ! Non, elle est belle car en moi elle est toujours. Sentiments étranges qui m'envoûtent : volupté, désir, espoir défendu et inavoué; impossibilité physique.

Mari heureux en ménage et serein; elle est le grain de sable qui surgit soudain.

- Le péché commence dans la tête. Me souffle ma conscience en véritable amie.

Mais ma Muse est en moi. J'ai ouvert mon coeur , je l'ai laissée entrer. Belle ? Evidemment,  logique imparable, car il serait difficile de la décrire autrement:

Enivrante, merveilleuse…  incommensurable. Oui, c'est bien un rêve, bien un délire qui bientôt s'achèvera dans un soupir.

Entre elle et moi un sentiment profond est né ; chimérique, magique et pourtant vrai. Sa beautée est telle que je ne peux la comparer à rien de connu dans ce monde concret.
A elle, je peux tout dire car notre osmose, je l'entretiens comme une flâmme qui brûle sans fin . Le feu de ma passion me rend coupable sans me défendre, face à ma raison devenue impuissante à me reprendre.

Dois-je dire merci  à celle qui sagement me rappelle mon épouse et sa confiance ? Parfois enfouie en moi, mais toujours présente, ma conscience.
Réalité qui se veut d'un soir de faiblesse ? Non, question facile justifiant un moment d'ivresse.

- A cultiver cette idée là, ton avenir se détruira!

Oui,  honnête amie, la raison s'entend dans tes mots. Il ne faut pas que je devienne un salaud.
Mais aujourd'hui, ma Muse prime, c'est toujours elle que je sublime. Progressivement, cette passion je ne la contrôle plus. Etrange sensation car face à ma femme je reste continuellement ému.

Ma conscience a raison, il faudra que je l'oublie.Mon intégrité est en jeu,tout en moi me le dit. 

Pourtant Je la veux, je la désire, elle m'envoûte... Elle n'a aucune responsabilité.
Elle me parle et surtout elle écoute ; créant ainsi une douce intimité.

Sa présence agréable et adultère ainsi que la sensualité qu'elle me suggère, font briller un espoir intime que je cultive comme une tumeur maligne.

- Comment peux-tu risquer ton honnêteté et une vie bien bâtie ? Me demande ma conscience avertie ?
- Tu as raison, mais rien n'y fait, il n'y a aucune logique dans mes pensées!

Le cœur est grand et l'amour vaste ; j'aime ma femme, mais je n'ai plus l'esprit entièrement chaste ?

- Pourquoi m'en ferais-je pour si peu ?
- Justification minable, mon petit vieux.

Etrangement je suis toujours serein ? Avec ma Muse, dormir sur son sein…
NON, je ne veux plus rien entendre! Encore rêver, me faire du bien... me laisser prendre.

- Je suis ta conscience et je ne me tairai pas ! C'est mon rôle,même si je te parle tout bas.

J'aimerai tant la fuir et la maudire , mais pour tout cela, elle a raison de me le dire.
A quoi servirait-elle si elle ne prenait pas ces risques de me décevoir et me remettre sur la bonne piste?
Alors tant pis, je la supporterai ; elle mon amie, qu'aujourd'hui, je hais. Car ce sentiment nouveau qui  pour elle est diabolique... tellement beau, mon amour platonique.
Homme de chair et de sensations, j'ai fait l'amour de mille façons.
Avec toi, Muse chérie, j'ai découvert un nouvel horizon. Coupable, je le suis j'assume l'émotion ; j'en veux encore, toi et moi à l'unisson.

Quant à ma vie réelle, jamais je ne l'oublie... maux et tracas m'enferment dans la maladie.
Sous une bonne étoile, je suis né homme de passion ; la vie m'a brisée, maudite dépression.
C'est pour cela, ma Muse, qu'avec toi, je revis. J'aime, j'abuse, tout en toi m'éblouit.

- Eh là, homme sans foi, Tu oublies ta femme ? De tes peines et de tes colères elle en subit tous tes états d'âme !

Sans mot dire, péniblement, je l'écoute !  Vile et juste conscience, qui connaît ma route.

- Chaque jour, ta femme est là et te tend la main.

De ton corps et ton esprit, elle prend soin. Quand tu pleures, quand tu déprimes si souvent, pour toute tes peines et surtout  l'absence de tes enfants, c'est encore elle qui te supporte et qui te plaint quand larmes et cris sont les conséquence de ton chagrin !

Je t'en prie, aides-moi, ma Muse ; cette conscience est rusée, elle m'use.
-Suis-je coupable de cultiver une beauté que je me suis créée ?

-Quelle beauté? puisque c'est mal et tu le sais !

Point de mal n'a été fait. Pourtant coupable, je le suis, piégé…
Mes mots dévoilent ma pensée, l'adultère évidemment je l'ai souhaité.
Ma conscience, l'a vu et elle me prévient ; à moi de stopper et d'y mettre fin.

Ma Conscience a gagnée : je vais la quitter.

Ma Muse a vécue, ma Muse n'est plus...

 


Moa



01/08/2007
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